LE CONSEIL PRESBYTERAL

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Un ministère aux mille facettes
ROLE ET STATUT
Partie I
LE CONSEIL PRESBYTERAL
 INTRODUCTION
 ROLE ET STATUT DU CONSEIL PRESBYTERAL
- Le sacerdoce universel
- Le régime presbytérien synodal
- La diversité des ministères
- Le ministère de conseil presbytéral
- Un seul ministère, deux visages
- Ministère du pasteur et ministère de la communauté
- Mission du conseil presbytéral
- Pourvoi des postes
LE CONSEIL PRESBYTERAL
Etre conseiller presbytéral est un ministère passionnant
que l’on vit avec les autres
qui fait appel à notre inventivité,
à notre créativité,
à notre sens des responsabilités
à notre désir d’être au service du
DIEU de JESUS CHRIST
LE CONSEIL PRESBYTERAL
LE MINISTERE DE CONSEILLER PRESBYTERAL
Un ministère collégial
Un ministère qui ne s’invente pas à chaque instant
Le partage d’une fonction qui relève d’un cadre juridique
ETRE CONSEILLER PRESBYTERAL
Organiser et orienter son travail dans le respect de règles
Etre responsable de la vie de l’Eglise locale, vie qui reste
chaque jour à stimuler, orienter, chérir, inventer
LE SACERDOCE UNIVERSEL
DEFINITION
C’est le peuple de Dieu dans son ensemble
et en son sein chaque chrétien qui, à l’image du Christ,
rend Dieu présent au cœur du monde
par ses paroles et ses actes, et présente ce monde à Dieu
dans la louange et l’intercession.
LE SACERDOCE UNIVERSEL
3 conséquences
1) Tous les chrétiens sont égaux devant Dieu
2)Personne n’est revêtu d’une autorité et de pouvoirs
sacerdotaux qui le distingueraient des autres
3) Nous sommes tous prêtres, y compris les laïcs
LE SACERDOCE UNIVERSEL
Ecclésiologie de communion et non de soumission
où l’autorité est partagée
Une autorité partagée
Décision de la vérité par notre écoute et notre
annonce commune de la Parole
Donc le peuple protestant n’est pas sans magistère
mais celui-ci est disséminé dans l’ensemble du
peuple de l’Eglise
LE SACERDOCE UNIVERSEL
LEVER LES MALENTENDUS
L’individualisme
La démocratie
L’uniformité
LE SACERDOCE UNIVERSEL
L’INDIVIDUALISME
Le sacerdoce universel n’est pas l’individualisme.
Il souligne la responsabilité individuelle de chaque
croyant devant Dieu
ET
Il implique aussi, en Christ, la relation avec les autres
dans la communauté qui jouent pour moi,
comme moi pour eux ce rôle sacerdotal
LE SACERDOCE UNIVERSEL
D’où l’importance de la parole et aussi de l’écoute
Car la diversité des points de vue peut faire surgir le plein
relief du Christ et nous garder des prétentions individuelles
Le sacerdoce universel nous relie aux autres dans l’Eglise,
ouvre un nécessaire espace pour la rencontre pour le
soutien fraternel, pour le débat et parfois la confrontation
Chaque croyant a une parole de valeur égale
LE SACERDOCE UNIVERSEL
LA DEMOCRATIE
Le sacerdoce universel ne fonde pas la démocratie dans
l’Eglise même si notre fonctionnement le laisse penser
Il n’est pas le suffrage universel.
Il relève de la vocation de la communauté et non du droit
de l’individu
L’exercice de l’autorité repose sur une conception
organique du corps, corps différencié et uni par
vocation au service de tous
LE SACERDOCE UNIVERSEL
Il permet à chaque fidèle de prendre sa part du ministère
de toute l’Eglise et non d’imposer son point de vue.
Aucun clerc, aucune hiérarchie ne peut confisquer la
Parole ou prétendre dire seul la vérité
De même nul ne peut s’en arroger le droit et ignorer ou
disqualifier les décisions des pasteurs, des conseils,
commissions, assemblées, synodes dès lors qu’ils ont
décidé autre chose que ce qu’il croit vrai
LE SACERDOCE UNIVERSEL
L’UNIFORMITE
Le sacerdoce universel indique que tous les baptisés sont
égaux en dignité devant Dieu, il ne signifie en rien que
cette égalité soit uniformité ou indistinction des
fonctions.
Une distinction à faire entre le baptisé qui est un prêtre
entre Dieu et le monde et le ministre reconnu et donné
à l’Eglise pour son édification
Cf art 11 §1 de la discipline de l’ERF
LE REGIME PRESBYTERIEN SYNODAL
L’Eglise réformée de France appartient au groupe d’Eglises
qui sont gouvernées par le régime presbytérien synodal
(Préambule de la Discipline)
3 principes
- Eglise à la fois Eglise locale et Union de ces Eglises locales
- Tous les membres de l’Eglise sont appelés à participer au
gouvernement de l’Eglise en discernant la volonté de Dieu
- Egalité des Eglises et des ministres: les conseils
presbytéraux sont subordonnés aux synodes régionaux et
ceux-ci au synode national
LA DIVERSITE DES MINISTERES
La tradition réformée:
Calvin distingue les
« … quatre ordres d’office que Notre Seigneur a institués
pour le gouvernement de son Eglise: premièrement
les pasteurs, puis les docteurs, après les anciens,
quartement les diacres »
Le registre de la compagnie des Pasteurs,
Genève,Droz 1964 ,p.1.
LA DIVERSITE DES MINISTERES
La tradition réformée de France aujourd’hui:
Le synode national de Nancy (1983) a précisé sa position
quant au ministère. On en distingue 3 types
- Les ministères locaux (sous la responsabilité de l’Eglise locale)
- Ceux qui s’exercent sous forme collégiale et dont la
responsabilité est en relation avec le gouvernement de
l’Eglise
- Les ministres de l’Union dont le ministère pastoral qui
est « premier mais non supérieur »
LE MINISTERE DU CONSEIL PRESBYTERAL
Conseils et assemblées synodales:
- éléments essentiels pour structurer notre vie commune
- lieux de débats de décisions communautaires
- lieux où se confrontent les convictions diverses et se
construisent les convictions communes
LE MINISTERE DU CONSEIL PRESBYTERAL
Un ministère au service de l’Evangile et de l’union des
Eglises. La discipline énonce clairement cette conviction:
« Un ministère de l’union des Eglises est exercé
collégialement par les membres de l’Eglise élus aux
charges de conseillers presbytéraux, délégués au
consistoire, membres des synodes régionaux, du synode
national, des conseils régionaux, du conseil national, des
commissions synodales »
Discipline de l’ERF art 11 § 3
LE MINISTERE DU CONSEIL PRESBYTERAL
Ce ministère demande d’assumer de nombreuses et
différentes responsabilités qui impliquent
quatre caractéristiques indispensables:
- La confiance
- Le discernement
- La collégialité
- La solidarité
LE MINISTERE DU CONSEIL PRESBYTERAL
La confiance
Ce ministère a été confié aux membres du conseil
presbytéral par leurs sœurs et frères dans la foi.
Confié donc confiance envers ceux que l’on a discernés
Confiance qu’ils sauront être attentifs à tous, discrets
dans leurs propos et sur leurs débats internes
Toutefois ces instances ne sont pas infaillibles et leur
décisions peuvent et doivent être discutées
Mais une responsabilité et donc une autorité qui doit être
reconnue et respectée
LE MINISTERE DU CONSEIL PRESBYTERAL
Le discernement
L’élection du CP par l’assemblée générale n’obéit pas à un
processus démocratique ( élection suivant un programme)
C’est un processus de discernement en fonction de leurs
compétences, leurs charismes, de leur consécration à
l’Evangile et au service de l’Eglise.
Donc être conseiller presbytéral
n’est ni une dignité ni un honneur ni un héritage
c’est un service qui suppose une disponibilité, de la
discrétion et une ouverture aux autres.
LE MINISTERE DU CONSEIL PRESBYTERAL
La collégialité
Elle est d’autant mieux exercé que le conseil tend à être luimême une communauté dont les membres se
connaissent, s’estiment, se respectent et ont plaisir à se
retrouver et travailler ensemble.
A l’intérieur du conseil on veillera à ce que chacun trouve
sa place, puisse s’exprimer sans se sentir jugé ou écarté
Il ne faut pas dissimuler les divergences et les tensions
sous prétexte d’Amour
On visera le consensus sinon l’unanimité
LE MINISTERE DU CONSEIL PRESBYTERAL
La solidarité
Après débat une fois les décisions prises les membres du
CP feront preuve de solidarité et la décision retenue
s’impose à tous
Les décisions sont destinées à être connues de tous mais
tout conseiller est tenu à une totale discrétion quant au
déroulement des débats et des propos tenus.
Solidarité avec l’ensemble de l’ERF
Solidarité avec la communauté. Le CP ne doit pas se
couper de la communauté. Il doit être le reflet
de cette dernière
Un seul ministère deux visages
Celui d’un conseil presbytéral et celui d’une ou d’un
ministre.
Un pour deux, deux pour un et deux pour tous!
La présence, dans le meilleur des cas, d’un ministre au
sein d’un conseil presbytéral paraît bien ordinaire voire
normale Au fond, elle est étrange et extraordinaire.
Un seul ministère deux visages
Comment se peut-il que cohabitent l’un et le multiple?
Le personnel et le collégial,
celui d’ailleurs et celui d’ici,
le rémunéré et le bénévole,
celui qui ne peut être nommé sans son
accord préalable et celui à qui une nomination ne peut
être imposée?
Un seul ministère deux visages
Un témoignage partagé, fidèle à la prédication, nous engage:
- A manifester dans les relations ecclésiales que l’autre qui est
là est indispensable au témoignage et à la prédication
- A découvrir au jour le jour le caractère irréductible des
fonctions de chacun par fidélité à sa propre vocation qui ne
peut s’exprimer sans l’expression de la vocation du frère ou de
la sœur
- A accepter sans fin la découverte de l’autre
Un seul ministère deux visages
- A vivre sa vie et son ministère et son autorité comme un
service plein de promesses et non comme une preuve
- A s’enraciner toujours mieux dans une mutuelle
formation au service de l’autre, dans notre
compréhension des Ecritures et modestement du
monde. C’est en même temps savoir se placer seul et
ensemble devant Dieu pour recevoir le discernement
nécessaire pour agir ensemble.
Un seul ministère deux visages
- A accepter, sans en être satisfait, nos incapacités et manifester
à l’égard des autres nos attentes et recevoir simplement les
aides et les ressources qui s’imposent.
- A croire en nos capacités et nos forces de service et non de
combat
- A discerner que nous vivons dans la dépendance, celle de
Dieu, mais aussi celle d’une communauté plus vaste, l’Eglise,
avec d’autres collègues, d’autres conseillers presbytéraux,
avec des synodes, avec une structure toujours à réformer
depuis le lieu où nous sommes.
PASTEUR ET COMMUNAUTE
Ministres et communautés dépendent directement
de Dieu et ont reçu de lui leur vocation.
Il n’y a pas par conséquent de subordination ou de
soumission dans un sens ou dans l’autre entre le
ministre et la communauté, mais une
reconnaissance mutuelle de chaque vocation
spécifique, une corrélation entre l’une et l’autre.
MISSION DU CONSEIL PRESBYTERAL
- Animation de la communauté
- Ouverture sur l’universalité
- Formation
- Les cultes
- Animation financière
- Assemblée générale
- Nomination du pasteur
- Administration
- Les archives
POURVOI DES POSTES
Dans l’Eglise réformée de France nul ne peut imposer à
une Eglise locale de recevoir ou de garder tel ou tel
comme ministre, nul ne peut imposer à un ministre
d’aller ou de rester dans telle ou telle Eglise locale
Deux exceptions:
Les stagiaires ou proposants
Délai minimum de 5 ans sauf dérogation
Nomination par le conseil presbytéral après accord du
conseil régional confirmée par le conseil national et
ratifiée par le synode national
POURVOI DES POSTES
-
Déclaration de la vacance du poste
Décision de la date de pourvoi du poste (CP,CC,CR)
Année de vacance ( Synode national d’Orthez 1991)
Une ou deux fois par trimestre parution de postes vacants
Dépôt de candidature (après 5 ans) après entretien avec
le CR dont il dépend et celui du poste visé
- Eglise locale en recherche: peut contacter ministre en
poste depuis 5 ans, régulièrement inscrit au rôle, après
avoir avisé le président du CR dont elle dépend
POURVOI DES POSTES
Rencontres et réflexion
- Echange de documents: projet de vie d’Eglise,
cahier des charges du poste, renseignements sur le
consistoire, sur le secteur, sur la ville…
- Envoi du CV par le ministre
- Prévoir un séjour du ministre et de son conjoint
pour permettre les rencontres nécessaires
- Eviter la précipitation (éventuellement une seconde visite)
POURVOI DES POSTES
Décisions
Ne jamais prendre une décision après une rencontre
- Soit le ministre pose sa candidature et le CP accepte
- Soit le CP prend l’initiative de faire appel au ministre et le
ministre répond ensuite (par écrit)
Dans les deux cas le CP vote à bulletin secret et la décision
est adressée au ministre et au président du conseil
régional.