définition de la proprioception 020114b

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Transcript définition de la proprioception 020114b

La
proprioception :
définition
Version 020114b
Auteurs Roland Sultana
et Carole Puccini
http://reeducationreadaptation.hautetfort.com/archive/2014/01/02/laproprioception-definition-5261056.html
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Définition de la proprioception
Du latin proprius signifiant « propre » et du mot
« perception ».
La proprioception désigne l'ensemble des récepteurs, voies et
centres nerveux impliqués dans la perception de soimême, consciente ou non, c’est-à-dire :
• de la position des différentes parties du corps (membres,
tronc…) les unes par rapport au autres,
• de leur mouvements,
• de leur tonus,
• et de la situation du corps dans l’espace et dans le champ
de la pesanteur.
Remarque : autre terme utilisé parfois à la place de
proprioception : kinesthésie (du grec kinesis signifiant
'mouvement' et aisthesis : 'sensibilité')
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il est classique d’étudier sous la rubrique
« proprioception » les récepteurs,
les voies et les centres nerveux de :
• la sensibilité profonde consciente,
• la sensibilité profonde inconsciente,
• la sensibilité vestibulaire.
Cependant, nous verrons que dans certaines
circonstances physiologiques ou pathologiques
d’autres récepteurs, voies et centres nerveux
peuvent avoir une fonction proprioceptive :
• la sensibilité extéroceptive tactile
• Les télérécepteurs (yeux, oreilles) leurs voies et
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leurs centres nerveux
Les faisceaux de Goll et de Burdach (en rouge sur le schéma)
encore appelés voies de la sensibilité profonde consciente
ou voie de la proprioception consciente
•
•
•
Ils transportent les informations en
provenance des gaines, des tendons
et des enveloppes musculaires ainsi
que des capsules articulaires.
Ces messages sont à l'origine de ce
que l’on appelle la sensibilité
profonde consciente.
Ces voies se projettent sur le cortex.
Remarque : La sensibilité tactile
discriminative (encore appelée
sensibilité fine ou tact épicritique)
emprunte aussi ces voies.
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Les faisceaux spino-cérébelleux direct et croisé
encore appelés voies de la sensibilité profonde inconsciente
ou voies proprioceptives inconsciente (en bleu sur le schéma)
•
•
•
•
Ils transportent les influx issus des
récepteurs musculaires (fuseaux
neuromusculaires et des organes tendineux
de Golgi)
Les deux faisceaux se projettent au niveau
du cervelet et permettent à cet organe
d'exercer un rôle de régulation du tonus
musculaire, de coordination des
mouvements et d'équilibration.
En fait, il est tout à fait possible de ressentir
non pas le degré absolu de contraction
musculaire mais les variations de cette
contraction ou tonus. Elle serait donc à la
fois réflexe et consciente (à condition de
vouloir en avoir conscience).
Des dérivations nerveuses montant au
cortex cérébral ont été découvertes sur les
faisceaux cérébelleux…
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la sensibilité vestibulaire
Les connexions centrales des
voies en provenance de
l’oreille interne sont très
complexes.
Les informations fournies par
l'appareil vestibulaire sont à
la base du contrôle
automatique :
- des mouvements des yeux
- et de la posture
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Exemple de circonstances dans lesquelles
les récepteurs, voies et centres nerveux de
- la sensibilité extéroceptive tactile
- et des télérécepteurs (œil, oreille)
ont une fonction proprioceptive :
Lorsqu’un patient perd la sensibilité profonde des membres
(par exemple à la suite d’une ataxie tabétique)
• il se sert de la vue pour guider ses mouvements.
• En position debout, on dit « qu’il se sert de ses yeux comme
de béquilles » dans la mesure ou la fermeture des yeux
provoque la chute du patient (c’est le signe de Romberg).
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En conclusion, ne pas confondre :
- « proprioception » et « équilibre, coordination »
- « rééducation proprioceptive » et
« rééducation de l’équilibre et de la coordination »
On peut étudier dans les détails :
- les récepteurs sensitifs et sensoriels qui conduisent
les informations proprioceptives,
- les voies nerveuses empruntées par ces informations,
- les centres nerveux qui traitent ces informations,
• mais jamais cette étude ne débouchera sur la découverte
des règles qui permettent l’apprentissage et la
mémorisation des activités d’équilibre et de coordination
•
•
Les règles d’apprentissage des activités fonctionnelles ou ludiques comme
la marche, la course, le saut, le ski, le jeu d’un instrument de musique ne se
situent pas sur le même niveau d’organisation que l’anatomie et la
physiologie des voies nerveuses.
l’étude de l’anatomie et de la physiologie de la proprioception est donc
insuffisante pour comprendre et organiser la rééducation de l’équilibre et de
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la coordination.
Bibliographie 1
• La fonction proprioceptive de la vision. (in)
http://www.ahrek.com/JOURNEE%20NATIONAL/5ejournee/vieillisseme
nt.pdf
• Visual proprioception
http://www.answers.com/topic/visual-proprioception
• Lee, D. N.; Lishman, J. R. : Visual proprioceptive control of stance.
Journal of Human Movement Studies, Vol 1(2), Jun 1975, 87-95.
http://psycnet.apa.org/psycinfo/1976-27111-001
• Visual Proprioceptive Control of Standing in Human Infants
http://link.springer.com/article/10.3758/BF03199297#page-1
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Bibliographie 2
Pour comprendre
les « niveaux
d’organisation »
Paillard Jacques :
L’intégration
sensori-motrice
et idéo-motrice.
In : Richelle, Requin,
Robert. - Traité de
psychologie
expérimentale. PUF,
1994, pp. 925-961
http://regis.petit2.perso.sfr.fr/
Paillard/238-integr-sens-ideomotrice-94.pdf
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