Nungesser et héroïsme de la guerre

Download Report

Transcript Nungesser et héroïsme de la guerre

Collège André Raimbourg (Doudeville)
HEROISME ET TECHNIQUE DANS LA GRANDE GUERRE:
NUNGESSER ET L'AVIATION FRANCAISE
Réalisé par:
-
Alexis Jouette (5D)
Sophie Lefebvre (5D)
Florian Vue (5D)
Maelle Leroi (5C)
Encadré par Mme FLAMEIN (professeur de technologie)
SOMMAIRE
A- Présentation de Charles Nungesser
B - Son rôle en début de guerre : 1914
C - Le passage de Nungesser dans l’aviation de chasse
D - Le Nieuport : l’avion de chasse le plus célèbre de la première guerre mondiale
E- Nungesser dans les grandes batailles
F- 1917 Devenir un As
G- Quelques As de la guerre 14-18 et leurs techniques de combat
H - Que deviennent les As après 1918 : acrobatie et défis de navigation
A- Présentation de Charles Nungesser
Né le 15 mars 1892 et mort le 8 mai 1927. Surnommé le « Hussard de la
Mors », Nungesser rejoint rapidement l’aviation réservée à l’époque à une
élite sociale dont Charles ne faisait pas partie.
Il a 43 victoires homologuées à son effectif, après Fonck et Guynemer.
Le blason qu’il adopte depuis le début des combats – un cœur
noir arborant une tête de mort, 2 flambeaux et un cercueil –
montre bien que le pilote est conscient de défier la mort
chaque jour.
B - Son rôle en début de guerre : 1914
- L’apprentissage de la navigation : les premiers pilotes de la guerre 14/18
Comme beaucoup de pilotes en 1914, Nungesser est issu de la cavalerie sans doute parce que les
cavaliers ont le sens de l’équilibre …
Nungesser quitte son régiment de hussards en 1915 pour devenir pilote sur un bombardier Voisin
à Dunkerque. Il accomplit 53 missions.
- Développer les fonctions militaires de l’avion : d’un outil d’observation à une véritable machine
de guerre
Les premiers avions n’ont guère de rôle offensif, si ce n’est pour des lâchers d’explosifs et de fléchettes
en acier sur les troupes en marche.
Et des missions de reconnaissance sur le déploiement stratégique adverse.
Nungesser lâche des obus transformés en bombes sur les gares ou dépôt allemands, mais il ne peut
se défendre contre les tirs venant du sol (DCA) et des attaques des avions ennemis.
(DCA : « Défense Contre les aéronefs )
Un bombardier
Voisin en 1915
Le plus grand danger pour le
bombardier est le monoplace
allemand Fokker, équipé
d’une mitrailleuse, placée
devant le pilote, au tir
synchronisé avec les pales de
l’hélice. Les Français, dotés
d’aéroplanes à hélice
propulsive à l’arrière, sont
totalement démunis face à
une telle adversité.
C- Le passage de Nungesser dans l’aviation de chasse
Le 30 juillet 1915, il abat un Albatros
allemand au cours d'un vol d'essai, ce
qui lui vaut la Croix de Guerre et une
mutation dans l'escadrille de chasse N
65 basée à Nancy.
Il pilote alors un Nieuport XI « Bébé ».
Il met au point de nouvelles tactiques de combat comme l’attaque ¾
arrière avec brusque renversement au-dessus de sa proie suivit d’un
virage s’achevant par un tir frontal.
Nungesser, un homme courageux
En février 1916 il est grièvement blessé
en s'écrasant au décollage aux
commandes d'un prototype d'avion de
chasse de type Ponnier.
Mâchoires cassées, jambes brisées et
blessures indénombrables lors des combats
mais une volonté « d’enfer » à lutter,
à résister et à défier la mort...
D - Le Nieuport : l’avion de chasse le plus célèbre de la première
guerre mondiale
Les as alliés enregistrèrent un nombre impressionnant de victoires avec cet avion, le Nieuport : les français René Fonck,
Georges Guynemer, Charles Nungesser, le canadien Billy Bishop et le britannique Albert Ball.
Mais quelles sont les performances de cet avion ?
Rappelons que :
L'avion en vol est soumis à quatre forces:
- le poids de l'avion,
- la portance, force créée par les ailes et dépendant de la résistance de l’air. La portance doit compenser le poids de
l’avion et permet véritablement à un avion de voler et a donc besoin de puissance, fournie par le moteur de l’avion.
- la force de propulsion, développée par le moteur de l'avion,
- la traînée qui correspond à la résistance de l'air.
Plus la vitesse de l’avion est élevée, plus la portance est importante, ainsi le moteur nécessite une puissance
conséquente.
Commence alors la course à des avions plus performants et plus puissants pour contrôler l’espace aérien.
Performances techniques comparées des Nieuport XI et XVII
Le Nieuport XI « Bébé » : production de janvier 1916 à octobre 1917
Biplan
NIEUPORT
Poids maxi
Surface
portante
Moteur
Vitesse
Longueur/ Autonomie
envergure
Plafond
Equipement
Monoplace
480 kg
13 m²
Le Rhône 80 ch
155 km/h
5,8m/7,5 m
4500 m
Mitrailleuse,
Hotchkiss
2h
Le Nieuport 17 était une version nettement améliorée du Nieuport XI « Bébé » (plus rapide, moteur plus puissant et plafond plus
important) :
Le Nieuport 17 : production d’avril 1916 à octobre 1917
Biplan
NIEUPORT
Poids maxi
Surface
portante
Moteur
Vitesse
Longueur/ Autonomie
Envergure
Plafond
Equipement
Monoplace
585 kg
14,75 m2
Moteur rotatif,
le Rhône 120 ch
165 km/h
5,8m/8,16
m
5300 m
Vickers ou
Lewis de 7,7
mm
2h
Et les matériaux utilisés ?
Les premiers avions sont en épicéa, en bambou, avec des cordes de piano, des tubes d’acier soudés, des boulons en acier et de
la toile vernie.
Entre 1914 et 1935, un peu plus de la moitié des avions ont des fuselages en tubes d’acier soudés recouverts de fines plaques
de contreplaqué qui leur donnaient un profil aérodynamique.
E- Nungesser dans les grandes batailles
La bataille de Verdun (21 février 1916): l’aviation française gagne la suprématie du ciel
Nungesser participe à la Bataille de Verdun et y remporte dix victoires, jusqu'au 22 juillet 1916. Blessé, il doit être aidé
pour monter et pour s’extraire de son avion Nieuport XI.
* L’aviation devient de loin l’outil incontournable pour surveiller les positions et engager des attaques ou détruire les
ballons de repérage (Drachen): la guerre du ciel s’impose !
Avec son arsenal de 270 avions, l’Allemagne maîtrise parfaitement l’espace aérien jusqu’en 1916. La France ne possède
alors qu’une soixantaine d’avions. A partir de 1916, grâce aux améliorations techniques de l’avion et aux nouvelles
tactiques, l’aviation alliée reprend la maîtrise du ciel.
* Des avions plus rapides, plus puissantes et plus efficaces ont infligé de grosses pertes à l’aviation allemande. A partir du
9 juillet, Nungesser vole sur le premier Nieuport 17 livré à son escadrille et équipé d’une mitrailleuse tirant à travers l’hélice
blindée une invention de Roland Garros); Il y appose pour la première fois son blason.
* Son courage et sa bonne connaissance technique de l’avion se double d’une grande capacité de manœuvre en vol et de
précision du tir : l’as pique en tirant sur son adversaire qui ne peut lui échapper ! Il remporte encore neuf autres victoires
homologuées sur la Somme avant la fin de l'année 1916, portant son total à 21, avec notamment un « triplé » le 26
.
septembre.
F- 1917
DEVENIR UN AS
Sa science du pilotage permet
à l’État-major de le nommer
instructeur auprès des futurs
utilisateurs de Nieuport, en
particulier
les
pilotes
Américains. Il est alors capable
d’affronter des adversaires en
surnombre :
sa tactiques
favorite :
de
combat
l’attaque ¾ arrière avec
brusque renversement audessus de sa proie suivit d’un
virage s’achevant par un tir
frontal.
1918, devenir :
un As des As
les blessures
Les décorations
- En février 1916, il est grièvement blessé
en s'écrasant au décollage aux
commandes d'un prototype d'avion de
chasse de type Ponnier. Le manche à balai
lui traverse le palais et lui fracasse la
mâchoire, et il se fracture les deux jambe
: il devra retourner à l'hôpital après
chacun de ses vols pour y suivre son
traitement.
Le 15 août 1918, il abat plusieurs
Drachens et remporte sa dernière
victoire, la 43e victoire homologuée.
Il devient alors l’As des As juste
derrière l’aviateur René Fonck.
-En avril 1916, il obtient sa cinquième
victoire homologuée.
Il se pose en catastrophe dans des
barbelés français et capote : genou
déboîté pour le pilote, avion criblé de 42
balles. Trois jours plus tard, le 27 avril,
après un combat mémorable seul contre
six, il est touché à la lèvre. Dès lors, sa vie
n’est plus qu’une succession de combats
alternant avec des séjours plus ou moins
longs à l’hôpital.
A la fin de la guerre, il totalise un
nombre impressionnant de
distinctions dont :
- Début 1917, il est de nouveau réformé
1ère catégorie, réforme qu’il refuse de
nouveau.
-La Légion d’honneur
-La Médaille militaire
-La Croix de Guerre avec vingt-huit palmes et
deux étoiles
-La Military Cross (Royaume-Uni)
-L’Ordre de Léopold et la Croix de guerre 19141918 belges
-La Distinguished Service Cross (États-Unis)
- Croix de Michel le Brave (Roumanie)
- Croix de la Bravoure (Serbie).
- Ordre de Danilo Ier, chevalier (Monténégro)
- Ordre de l'Étoile de Karageorge, chevalier avec
glaives (Serbie)
La fiche militaire de Nungesser
G- Quelques As de la guerre 14-18 et leurs
techniques de combat
Georges Guynemer (1894-1917)
René Fonck (1894-1953)
Billy Bishop (1894-1956)
L’allemand Manfred von richsthofen
« le Baron Rouge »
Avec 80 victoires confirmées,
il est l'as des as officiel de la Grande Guerre.
Manfred von Richthofen
dit « Le Baron Rouge »
Manfred Albrecht, Baron von Richthofen
(Breslau, 2 mai 1892 - Vaux-surSomme, 21 avril 1918) est un aviateur de
chasse allemand, plus connu sous les
pseudonymes du Petit Rouge, du Diable
Rouge et du Baron Rouge, qui est resté une
légende de l'aviation de la Première Guerre
mondiale, héros des combats singuliers,
protégé par à l’arrière par ses camarades.
Avec 80 victoires confirmées, il est l'as des as
officiel de la Grande Guerre.
Fokker Dr.I.
René Fonck
René Fonck, né à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges)
le 27 mars 1894 et mort à Paris le 18 juin 1953, est
un aviateur et homme politique français.
Sa technique de combat consite à surprendre
l'adversaire, lui porter un coup décisif au plus près et
avec un minimum de munitions, et se soustraire à sa
riposte. Fonck vise le pilote ennemi plutôt que son
avion.
75 victoires à son actif.
René Fonck près de son SPAD
S.XIII
Billy Bishop
Le Maréchal de l'air William
Avery "Billy" Bishop est le plus
grand as aviateur canadien. Il
compte plus de 72 victoires à
son actif.
Né à Owen
Sound,Ontario, Canada,
le 8 février 1894, il est mort
le 11 septembre 1956.
Attaque par surprise l’ennemi
pour le coller au sol
Le lieutenant-colonel Bishop
devant son Nieuport 17
Max Immelmann
Max Immelmann (21 septembre 1890 à Dresde 18 juin 1916)n, un As allemand, fils d’un grand
industriel.
Il sert d'observateur dans un biplace LVG (avion de
reconnaissance et de combat) puis d’un éclaireur en
monoplan.
Max Immelmann avec un Fokker Eindecker
Il donnera son nom à une figure acrobatique (demiboucle suivie par un demi-tonneau au sommet utilisée pour
inverser rapidement la direction du vol) qui fut inventée
par lui-même pour échapper à ses poursuivants tout
en prenant l’avantage du combat.
H - Que deviennent les As après 1918 : acrobatie et défis de navigation
- Le 25 août 1918 , afin de montrer aux blessés de guerre que la vie n’est pas finie pour eux, Nungesser participe
sans entraînement à la course organisée par le journal L’Auto sur la Seine. Il se classant à une place honorable.
- Nungesser a créé une école de pilotage à Orly en 1919, une affaire qui a fait faillite.
- Les grands raids :
- Les courses et les coupes. Les grands raids sont une suite d’exploits de l’aviation de compétitions, de challenges,
de traversée des océans et de courses aéronautiques réunissant les AS de chaque pays.
Grâce à ces courses, l’aviation a évolué très rapidement (de 98 km/h en 1913 à 529 km/h en 1928).
Nungesser part alors en tournée exhibition (55 représentations aux États-Unis) où il reconstitue ses principaux combats.
- Les traversées de l’océan et le tour du monde
Fin 1925, Nungesser, associé à François Coli (héros de la Guerre), s’inscrit pour le Prix Orteig, la traversée de l’Atlantique
Nord reliant Paris et New-York.
«J’ouvrirais une route qui changera la face du monde», a-t-il annoncé
Le pilote et son navigateur décollent le 8 mai 1927 à bord d’un prototype
du PL8 en bois fourni par le constructeur Levasseur nommé «L’Oiseau
Blanc», qui tentait de rallier New-York depuis le Bourget.
Il survole entre autres Elbeuf, Rouen, Duclair, Caudebec-en-Caux, Bolbec
et Étretat.
Le problème de cet avion est son poids à cause du carburant
Un équipement sommaire sans radio a été adopté pour alléger l’appareil.
Type Moteur
PL8
Longueur/ Surface
envergure alaire
Lorraine
14,6m/9,7
12Eb, 450 ch 5m
61 m²
Caractéristiques techniques de l’oiseau blanc
Nombre Réservoirs
Poids
Décollage
de places
maxi
2
3 réservoirs
5030 kg
contenant 4025 l
d’essence
900 m
Vitesse
Autonomie
185
km/h
42 h
Depuis sa disparition, plusieurs chercheurs, explorateurs marins (Bernard Decré…), ingénieurs, journalistes et écrivains
émettent leurs thèses et alimentent le mystère…
Ont-ils été les premiers à traverser l’Atlantique Nord avant l’américain Charles Linderbergh ? Le mystère reste encore total.
Et ce fut la fabuleuse histoire de l’As de la Der, Charles NUNGESSER…..